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  • La routine

Rassurons-nous, il y a plus comique. Un de mes collègues de promotion, affecté au commissariat de Montrouge, m’a raconté que, nouvel arrivant, il avait voulu s’informer des points de service de son nouveau poste. Quoi de plus normal pour quelqu’un qui s’installe.

C’était compter sans la routine.

Intrigué par un service intitulé “service banc”, il avait demandé à ses anciens de quoi il s’agissait, que fallait-il faire à ce banc où l’on envoyait un gardien de la paix en planton ? N’ayant obtenu que la réponse habituelle « P’tit con… etc., etc. », il ne la trouva pas suffisante et décida d’aller voir sur place. il y avait bien un agent et un banc mais aucune consigne particulière sur la mission du fonctionnaire. L’homme aurait préféré savoir pourquoi il était là. Le banc, lui, n’avait pas d’opinion. obstiné, mon jeune collègue, à force de poser des questions, finit par découvrir le pot-aux-roses, je ne sais plus comment d’ailleurs.

Quelque temps avant son arrivée à Montrouge, le banc avait été repeint. Les employés municipaux, distraits, n’avaient pas apposé d’avis et une personne notable de la commune, disons, la femme du maire, s’était assise sur ce banc et avait maculé sa robe ! il ne suffit plus que d’imaginer le scandale… plainte téléphonique du maire au commissaire, envoi d’urgence d’un service sur place, etc., etc.

Il aura donc fallu l’intervention d’un novice, pour, quelques mois plus tard s’apercevoir que tout danger était écarté, la peinture étant sèche !

La routine, voilà bien le défaut capital de l’Administration. il faut faire comme ça parce que c’est comme ça, sans chercher à comprendre si une façon de procéder doit être modifiée, voire supprimée, en voici d’autres exemples.

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